1er novembre 2018 : La Loi EGALIM adoptée

Janvier 2019


 

La restauration collective est désormais tenue de se saisir des enjeux écologiques. Le 1er novembre 2018 a été promulguée la loi dite « EGALIM », adoptée par le parlement un mois plus tôt. Elle vise à créer un équilibre plus juste au sein des relations commerciales du secteur agricole, ainsi qu'à promouvoir une alimentation dite saine et durable. Dès lors, les restaurants collectifs dont les personnes morales de droit public ont la charge sont invités à prendre en considération les enjeux que supposent les choix alimentaires, éclairés par une conscience écologique.

 

Issue des États Généraux de l'Alimentation, la loi s'engage à poursuivre 3 objectifs principaux d'ici 2022 : une rétribution juste pour les producteurs, un renforcement de la qualité sanitaire, environnementale et nutritionnelle des produits, ainsi que la favorisation d'une alimentation saine et durable. Elle prévoit d'assurer un volume d'achats de produits «  sous signe d’origine et de qualité » à hauteur de 50% en 2022, dont 20% de produits dits biologiques ou en conversion, d'engager une suppression des bouteilles plastiques en restauration scolaire dès 2020, de lutter contre le gaspillage alimentaire ou encore de proposer à titre expérimental et volontaire l’affichage de la nature des produits.

 

Notre regard

 

La loi EGALIM offre une orientation politique commune et une liste d'indicateurs explicites aux acteurs de la restauration. FL Conseil y voit donc une base nécessaire à l'élaboration du travail de fond qui peut être mené avec toutes les parties prenantes pour repenser le modèle existant. Car, en plus des indicateurs de suivis proposés par le gouvernement, FL Conseil souhaite accompagner les entreprises pour que leur motivation au changement repose sur une compréhension sincère et affirmée des enjeux, au-delà du respect de la nouvelle législation.

 

Outil au service d'un changement de pratiques généralisées, EGALIM agit comme un tremplin à la suite duquel nous devons faire émerger des questionnements nouveaux, capables de faire naître une restauration responsable, dont les pratiques soient véritablement adaptées aux enjeux socio-environnementaux. Car enfin n'est-ce pas là une occasion idéale pour lancer un projet transversal, porté par la Direction Générale et l’ensemble des parties prenantes? pour embarquer les convives, les salariés de restauration? pour faire davantage dialoguer les acteurs du territoire avec ceux de la restauration, créant ainsi des partenariats responsables ? N'est-ce pas là l'occasion de repenser nos modèles socio-économiques avec les partenaires restauration?

 

Nous percevons donc la loi EGALIM comme une aide précieuse et non  comme une fin en soi. Elle constitue l'un des outils et l'une des ressources pour créer ensemble une restauration qui s'engage à nous restaurer, dans une démarche de progrès pour tendre vers une restauration 100% durable.

 



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